18 mai 2012

La grande arnaque du "greenwashing"


Le greenwashing ou écoblanchiment, est un stratagème marketing pratiqué par certains industriels dans le but de se donner une image écologique responsable alors qu'ils ne participent à aucun niveau à la protection de l'environnement et cela, bien sûr, dans le seul but d'élargir ou de maintenir leurs marchés.

Cette pratique concerne un grand nombre de domaines dont celui des cosmétiques. Les produits bio et naturels ont fait un bon en avant ces dernières années et certaines marques le savent très bien. Un nouveau marché s'ouvre à elles mais elles veulent bénéficier des avantages sans prendre la peine d'adhérer aux devoirs et aux contraintes imposés par la législation.

En gros, elles nous mentent sur la marchandise mais de façon tellement subtile que les non-initiés au bio peuvent facilement se faire prendre au piège !

Elles usent et abusent des termes comme "nature", "naturel", "fraîcheur végétale", "à l'extrait de [...] naturel" et habillent leurs produits de vert, d'images de végétaux et tout ce qui fait croire que ce sont des amis de l'environnement. Elles vont même jusqu'à inventer leurs propres labels bio !


"L'écoblanchiment se caractérise souvent par le changement de nom de la marque ou du produit, pour donner l'impression de « nature », par exemple en apposant l'image d'une forêt sur une bouteille de produits chimiques ou en choisissant comme logo de compagnie pétrolière une fleur verte et jaune. En effet, de plus en plus de publicités utilisent abusivement l'argument écologique pour vanter comme « bons pour l'environnement » des activités et des produits en réalité polluants ou dont le bilan écologique est négatif. Ces publicités peuvent être abusives voire mensongères, ne pas respecter la législation, ni même les propres recommandations écologiques et de développement durable de l'autorité française ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité), ancien BVP (Bureau de vérification de la publicité), organisme interprofessionnel d’autodiscipline en la matière.

Ces publicités, qui ne font souvent que camoufler le peu d’efforts consentis par beaucoup d’entreprises au regard des enjeux écologiques actuels, montrent par ailleurs leur peu de volonté et d'empressement à adopter un comportement écologiquement responsable. Ce « verdissement d'image » participe directement à la désinformation des consommateurs, et contrecarre les efforts importants de sensibilisation faits en ce sens par les associations et par les pouvoirs publics (ADEME par exemple pour la France)." source : wikipédia

Lorsque vous décidez d'acheter bio ou naturel, soyez vigilants et n'hésitez pas à lire la liste des ingrédients INCI, même s'ils sont écrits en tout petit. Le produit doit être composé d'au moins 95% d'ingrédients d'origine naturelle et issus de l'agriculture biologique et être affublé des logos Cosmébio, Ecocert ou BDIH... qui certifient leur statut vérifié par un organisme agréé. Un produit "vert", "naturel", "bio" ou "biodégradable" ne vous garantit rien !

Logos officiels
La liste INCI présente la totalité des ingrédients qui composent le produit dans un ordre de quantité décroissant. Plus l'ingrédient est à la fin, moins il y en a dans le flacon. Cela vous permettra de savoir si une marque qui vante, par exemple, les mérites d'un shampoing "naturel" à base de beurre de karité vous manipule ou pas. Ce shampoing est-il certifié par un label officiel ? Le beurre de karité, ingrédient mis en avant par la marque, est-il loin dans la liste ? Si c'est le cas, cela signifie qu'il est cité en tant que pur argument de vente mensonger car présent en infime quantité.

Voici quelques beaux exemples de greenwashing :





©vert.citron.over-blog.fr / Son article sur le sujet ici


12 commentaires :

  1. Bonjour, j'ai une question: Comment tu expliques que tu trouves au supermarché des cosmétiques Bio charte cosmébio tu crois qu'ils sont sympathiques tu regarde les ingrédients derrière et horreur tu découvres Ammonium laureth sulfate ou Sodium laureth sulfate?

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    1. Malheureusement, le cahier des charges Ecocert et Cosmebio autorisent des produits chimiques comme le tensioactif Cocamidopropyl Betaine et le conditionneur Guar Hydroxypropyltrimonium Chloride, ainsi que les ALS et SLS. C'est pour cela qu'il faut vraiment regarder la liste inci pour être sûre de ce que l'on achète.

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  2. Elles sont fortes ces marques j'ai failli me faire avoir par le pure&natural de Nivea. Et Yves rocher , j'ai toujours pensé que c'était des produits naturels même si pas forcément bio.
    On se demande pourquoi elles ne font pas au moins un effort dans ce domaine si elle savent que le marché a un potentiel économique réelle.
    Mais elles devraient se méfier car les consommatrices(teurs) sont de moins en moins dupes surtout avec le développement des blogs et compagnie.

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    1. Oui, ce genre de pratique est véritablement un scandale et touche de nombreux domaines (automobile, produits ménagers etc...) Il y a aussi Ushuaïa qui a longtemps fait croire que les produits de la marque étaient "eco friendly". Il n'y a que récemment qu'ils ont sorti des produits certifiés bio et encore, ils sont vraiment à la limite de ce qui est autorisé. Concernant Yves Rocher, c'est pareil, ils ont une gamme certifiée mais de médiocre qualité, je dirais. En général, ces produits contiennent peu d'actifs intéressants et utilisent des ALS ou SLS.

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  3. C'est le genre de choses qui me dépasse, c'est vraiment du trompe l'oeil commercial. C'est un peu comme Nuxe ou comme Le petit marseillais (et tant d'autres, de toute façon ils s'y mettent tous !) si on regarde uniquement le packaging on a l'impression d'acheter un truc naturel ou écolo.. Alors que non.
    Yves rocher je crois que ce sont les pires, ils se vendent vraiment sous une enseigne très végétale, naturelle, les packagings sont fruités, pleins de verdure.. Alors que derrière c'est pas mieux que du garnier fructis. On y croirait presque ! -_-

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  4. Et ben dis donc ! Merci pour cette mine d'informations... Pendant des années, j'ai acheté des produits de la marque Y. Rocher (si vous me cherchez, je suis déjà partie !!!) en croyant que c'était "naturel" ; entretemps, j'ai appris que c'était une belle arnaque (merci les blogs & compagnie).

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  5. C'est bien de faire un article comme ça, au moins pour toutes celles qui ne seraient pas assez méfiantes...
    Je ne savais même pas que ça avait un nom. Greenwashing... Mouais, je trouve ça lamentable moi aussi. Tout à fait d'accord sur le fait qu'Yves Rocher soit vraiment l'un des pires. J'étais une bonne cliente chez eux autrefois, notamment pour le maquillage mais en passant au bio, et surtout en voyant comment ils se foutaient des gens avec leurs produits soi-disant naturels, j'ai tout simplement cessé de leur rendre visite...

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  6. Il aurait été pas mal de développer pourquoi les marques que tu présentes comme faisant du greenwashing en font réellement, autant pour McDo je comprends (encore que, le vert on peut l'attribuer a la couleur de la pistache, c'est tout.) parceque je vois pas en quoi la lessive fait du greenwashing par exemple... Réduction d'emballage et tensio actifs biodégradables ça me semble être plutôt positif non ?
    Pareil pour la gamme Nivéa, je comprends pas trop...
    Sinon très instructif ton article quand on est déjà sensibilisé a tout ça mais bon les gens sont en général peu informés ou préfèrent se laisser guider par ce qu'on leur raconte (autruche active quoi.) donc tant que ça sera comme ça, les publicités ne changeront pas. (et a juste titre, je trouve ça logique comme démarche !)

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    1. Si tu ne comprends pas en quoi ces marques font du greenwashing c'est tout simplement que tu n'as pas compris ce qu'est le greenwhasing. La lessive au contraire en est un bel exemple : il ne suffit pas d'inscrire sur l'emballage qu'on utilise des tensio-actifs biodégradables pour être un produit eco-friendly. Il y a des normes et des quotas, inscrits dans des chartes réalisées par des organismes officiels ainsi que des engagements à respecter. De plus, le véritable engagement écologique va bien au-delà des ingrédients de la compo : gestion du recyclage, choix du lieu de production, matériaux, rejets...
      J'ai justement écrit cet article pour informer les gens qui passeront par là et ouvrir leur esprit critique sur le marketing de certaines marques. Des personnes achètent des produits en pensant faire du bien à leur santé ou à l'environnement alors qu'ils se font avoir... Je ne cautionne pas cela. Le consommateur doit s'informer, certes, mais tous les gens n'ont pas la même présence d'esprit pour le faire.
      Tu trouves logique comme démarche que les pubs ne changent pas mais la question à se poser est la suivante : "Est-ce que le fait qu'une personne soit naïve justifie le fait de profiter de cette même naïveté ?"

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  7. héhé y'a ma photo par ici!! ;)
    mais c'est pour la bonne cause! pourrais tu rajouter le copyright tout de meme, stp? ou le lien vers mon article...
    Je partage ton article vers la page de la slow cosmétique. https://www.facebook.com/slowcosmetique

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  8. ah ben la, je me suis faite bien avoir, avec yves rocher et le chat!!!!la liste des trompeur est tellement grande,je pensais aussi que yves rocher etait des produit naturelle non teste sur animaux, je vais aller jeter quelue produit :-(

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